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Le mariage gay, je ne sais pas si je suis suis pour ; je ne sais déjà pas si je suis pour le mariage tout court c'est vous dire. Mais lorsque je vois cette cohorte d'imbécile montés au créneau pour dénoncer l'union de deux personnes qui s'aiment comment être d'accord avec eux. Les catholiques coincés du culte, les extrémistes de droite et leurs vieilles valeurs familiales, les garants du bon ordre morale et leur vision archaïque de la famille... Si on mobilisait autant de temps et d'énergie pour dénoncer celles et ceux qui se foutent sur la gueule au nom de la haine on aurait peut être le loisir de laisser les gens qui s'aiment vivre librement leur union. Une petite chanson carré, simple, émouvante et efficace pour un petit peu plus de tolérance et d'ouverture d'esprit.

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 A 63 balais Hubert Felix Thiefaine nous offre un septième album live issus de sa dernière tournée Homo Plebis Ultimae tour. Un double CD plus un DVD pour une quinzaine d'euros voilà une bonne affaire qui permet de retrouver sur la scène du zentih de Nantes l'univers si particulier de ce géant de la chanson française. 24 titres, un mélange bien équilibré de chansons issus du dernier album et d'incontournables comme Alligator 427, 113éme cigarette sans dormir, Les dingues et les paumés, Soleil cherche futur et bien sûr l'increvable Fille du coupeur de joint. Un très bon live comme toujours avec Thiéfaine tout juste entaché par quelques défauts et parti pris technique. On regrettera que le DVD ne propose qu'une piste PCM Stereo alors qu'un bon Dolby Digital 5.1 semble être le minimum pour un concert et un changement de couche du DVD s'effectuant en plein milieu d'une chanson. A noter aussi que sur le CD toute les interventions de HFT entre les chansons ont disparus alors qu'elles participent pleinement à l'ambiance et à l'univers du concert. Homo plebis ultimae tour reste toutefois un incontournable pour les fans de Thiéfaine même si les meilleurs live de l'artiste restent pour moi Bercy 99 et En concert de 1983.

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 Extrait du second album de Orelsan intitulé Le chant des sirènes le titre Suicide social raconte l'histoire d'un homme rongé par le désespoir et ruminant sa haine d'un système auquel il ne croit plus avant de se foutre en l'air. Fatalement nihiliste, politiquement incorrect, provocateur et rentre dedans le tire frappe fort, tape souvent là ou ça fait mal et laisse limite K.O. Sans cautionner l'intégralité de ce que chante Orelsan, j'adore ce titre pour sa puissance et la rage qu'il dégage.

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Après 51 ans d'amnésie collective, l'état français vient enfin de reconnaître sa responsabilité dans le massacre des algériens du 17 octobre 1961. Un communiqué de presse saluant la mémoire des victimes que certains se sont crus obligés de critiquer immédiatement à des fins bassement politicardes. Fillon, Chistian Jacob pensent que c'est salir la France que d'avoir le courage de regarder en face son passé. Quand à Marine Le Pen elle parle de bobard pour le récit officiel de cette nuit sanglante et des morts dérivant dans la Seine. Les artistes ont heureusement la mémoire moins courte, l'indignation plus facile et la sensibilité plus aiguisé que bon nombres de nos politiciens... Christian Olivier et Les têtes raides chantaient déjà cette nuit d'octobre 1961 dans cette superbe chanson intitulé La gueule du loup.

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Ladilafé est donc le cinquième album studio du groupe Tryo en 15 ans d'existence. Le retour de Guizmo, Manu, Christophe Mali et Daniel Ito se fait avec un album dans la droite lignée de Ce que l'on sème leur précédent album. Toujours aussi dynamique et positif le groupe aborde entre profondeur et légèreté les maux et l'actualité de notre époque avec des chansons comme Printemps arabe ou Joe le trader. C'est aussi avec finesse et joie que le groupe taille Marine sans pour autant l'attaquer de manière frontale et violente. Pour ma part je retiendrais surtout de cet album les chansons Brian Williamson sur ce militant des droits des homosexuelles en Jamaïque mort suite à une agression à coups de machettes et le titre Boulawa qui se situe dans l'esprit roots et acoustique des premiers albums du groupe. Tout en restant très agréable à écouter Ladilafé laisse pourtant un sentiment de déjà entendue et la sensation d'un album sans grandes surprises et un donc peu « mou » et consensuelle. Ladilafé c'est donc du pur Tryo tendance Ce que l'on sème, même si je préfère le groupe époque Mamagubida, ça reste un bon album.